Notre gagne-pain

MrSavane

Dans sa brève rencontre hier soir avec les travailleurs de Fraternité Matin , le ministre de la Communication et de la Culture, le Capitaine de Frégate Sama Damalan Henri César, a assené quelques vérités à ses hôtes. Vérité sur les négociations en cours pour remettre sur pied le très agonisant groupe de presse ; vérité sur le sens des récentes nominations ; vérité également sur la part des travailleurs dans la marche de leur entreprise, que dis-je, leur “ gagne-pain ”, selon le ministre. Qui a invité les uns et les autres à protéger ce gagne-pain par ces temps de concurrence et de crise économique. Gagne-pain, voilà en effet la réalité la plus chère aux travailleurs de Fraternité matin qui, depuis de longs mois déjà, sont livrés au cauchemar des fins de mois difficiles. Et cela, à une période où de nombreux avantages leur sont interdits, faute de moyens. Voilà autant de choses que M. Savané et son équipe étaient en train de revoir aux fins d’y apporter les solutions idoines. Cela – il faut avoir le courage de le dire – était parfaitement en harmonie avec les travailleurs. D’où le sentiment de malaise ressenti après le récent changement par certains d’entre eux qui, au-delà de toutes considérations politiques et politiciennes pensent d’abord à leur salaire. La chose la plus sûre pouvant leur permettre de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles respectives. Avant toute autre aide extérieure. Car, qu’on se le dise également, Fraternité Matin a trop souvent compté sur l’aide extérieure au point d’oublier parfois qu’elle est avant tout une entreprise soumise aux mêmes exigences de rentabilité de compétitivité et de compétence que les autres entreprises. Au moment où s’opère donc cet autre changement à la tête du Groupe, qu’on ne perde pas de vue ces réalités propres à une entreprise. A savoir la recherche permanente de la qualité dans la rigueur. Les quelque 400 travailleurs du Groupe retiennent donc leur souffle et attendent la nouvelle direction pour l’apprécier au pied du mur. Avec pour seul souci la préservation de leur “ gagne-pain ”. Merci Monsieur le Ministre de nous mettre devant le fait accompli en nous rappelant la nécessité d’entretenir ce gagne-pain.