Orphelins du sida
Des stratégies pour éviter la discrimination en élaboration
Le ministère de la Solidarité, de la Sécurité sociale et des Handicapés organise depuis hier un atelier au CHU de Treichville.
Parce qu’ils sont orphelins de parents séropositifs, certains enfants rencontrent d’énormes difficultés : arrêt des cours, problèmes de santé ou de sécurité. Le ministère de la Solidarité, de la Sécurité sociale et des Handicapés qui a, à charge la question, organise depuis hier à l’USAC de Treichville, un atelier pour informer sur ce phénomène silencieux qui gagne du terrain. Pour l’heure, les chiffres ne sont pas encore définitifs, (environ 300, 400 ou 600 mille enfants), selon le Conseiller technique au Programme national de prise en charge et de protection des Orphelins et autres Enfants rendus vulnérables (OEV), Mme Curtis Coulibaly Cynthia. Qui reconnaît la complexité du problème. Le présent atelier vise, selon elle, à porter haut l’information et élaborer des outils de communication spécifiques pour un changement de comportement, à travers le présent thème : “ messages de communication sur les orphelins et autres enfants rendus vulnérables par le VIH/SIDA ”. En mai 2002, les gouvernants s’étaient engagés, à la session extraordinaire des Nations Unies consacrée aux enfants à “ prendre des mesures spécifiques afin de réduire l’impact social de cette pandémie sur les enfants ”. Dans cette logique, la Côte d’Ivoire a adopté un Plan d’Action National (plan stratégique) en faveur des OEV, en 2004-2006 et mis en place un Programme National de Prise en charge des enfants rendus vulnérables par la pandémie. Le ministère de la Solidarité, de la Sécurité sociale et des Handicapés attend à terme “ l’adoption d’attitudes positives et la création d’un environnement favorable à la réalisation des droits des enfants ”. C’est pourquoi ceux-ci ont été associés à l’élaboration des stratégies, au même titre que les communautés et les institutions.
Partenaire, l’UNICEF salue la réflexion engagée, en ce qu’elle permettra, selon l’administrateur adjoint du programme de protection, M. Félix Ackebo, de redonner espoir à des enfants “ doublement fragilisés par l’impact du Sida ”. Il a souhaité que soient mis en exergue au cours de cet atelier, “ les questions essentielles liées à la prévention de la discrimination, l’accès des enfants aux soins médicaux, leur protection juridique, etc ”. Le Dr Ablé, directeur de la mobilisation sociale au ministère de la Lutte contre le Sida et M. N’dri Bi Thomas du ministère de la Solidarité, de la Sécurité sociale et des Handicapés s’inscrivent dans la même démarche. Le Dr Ablé souhaite cependant que les messages qui vont émerger de cet atelier ne soient pas “ impersonnels ”, au risque de ne pas produire d’effets. L’atelier prend fin jeudi prochain.